Résumé
Cet article explore la relation entre le pouvoir et la production du savoir sous l’angle de la « corporatisation » de l’enseignement supérieur, particulièrement en ce qui concerne les contributions de l’industrie minière aux universités canadiennes. Au cours des vingt-cinq dernières années, le Canada est devenu un acteur majeur du secteur minier mondial, secteur qui est également le théâtre de vives controverses et de débats de politiques. C’est dans ce contexte que les entreprises minières ont effectué d’importantes donations aux universités canadiennes. Cet article recense ces « dons » et questionne les impacts de la philanthropie minière sur la production du savoir et sur les rapports de pouvoir à l’oeuvre dans le secteur minier. Il argumente que l’impact de ces dons sur la liberté académique doit nécessairement être considéré à la lumière du rôle joué par la production du savoir dans la dynamique de régulation et de légitimation propre au secteur minier mondial à l’heure actuelle.
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