Résumé
L’arrêt prononcé dans l’affaire des Usines de pâte à papier sur le fleuve Uruguay (Argentine c. Uruguay) offrait à la Cour internationale de justice une nouvelle occasion de faire la démonstration de son aptitude à trancher les différends environnementaux. Par le truchement d’une interprétation dynamique et évolutive du Statut du fleuve Uruguay, la Cour rend une décision équilibrée, réaffirmant la pertinence des principes fondamentaux du droit international de l’environnement dans le domaine de l’utilisation des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation. La Cour ne saisit cependant pas l’occasion de consacrer la valeur coutumière du principe de précaution. De plus, la question de la participation d’experts à l’instance manifeste une certaine difficulté à s’emparer avec pertinence de la dimension scientifique du contentieux environnemental.
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