Résumé
Depuis 2017, de plus en plus de voix s’élèvent contre la légitimité de la Cour pénale internationale à poursuivre et à sanctionner les auteurs de crimes internationaux (génocide, crimes de guerre, contre l’humanité ou d’agression). Plusieurs États ont initié des procédures de retrait pour quitter la Cour afin de manifester leur mécontentement dans la gestion des affaires judiciaires. La Gambie, l’Afrique du Sud et le Burundi sont les instigateurs de la dynamique de retrait. Ces pays affirment que la Cour ne serait pas impartiale du fait que les affaires judiciaires concernent principalement des ressortissants africains. En outre, il existerait une impunité criminelle des pays occidentaux (États-Unis, Israël, Royaume-Uni…) qui échapperaient à la justice internationale. Par une analyse détaillée des textes constitutifs de la Cour, d’un ensemble de littérature juridique et médiatique et par une reprise des principes fondamentaux de cette juridiction, l’étude a pour vocation d’établir l’ensemble des bases de la Cour qui constituent les éléments fédérateurs de sa légitimité. Ainsi, l’étude porte sur l’existence actuelle de la Cour, mais aussi sur son futur envisageable afin de se prémunir contre les prochaines contestations de sa légitimité par des pays membres, et donc par la même occasion de renforcer sa principale mission, la lutte contre l’impunité criminelle par l’adhésion universelle des États.
Since 2017, more and more voices have been raised against the legitimacy of the International Criminal Court to prosecute and sentence perpetrators of international crimes (genocide, war crimes, crimes against humanity and aggression).Several States have initiated withdrawal procedures to leave the Court in order to show their dissatisfaction towards the management of judicial cases. Gambia, South Africa and Burundi are the instigators of the withdrawal movement. These countries affirm that the Court is not impartial because the judicial cases concern mainly Africans. In addition, there would be criminal impunity of Western countries (United States, Israel, United Kingdom…) that would avoid international justice. By a detailed analysis of the texts of the Court, a set of legal and media literature and the fundamental principles of that jurisdiction, the purpose of the study is to establish the basics of the Court which constitute the unifying elements of its legitimacy. Thus, the study focuses on the current existence of the Court, but also on its possible future in order to guard against eventual contestations of its legitimacy by member countries, and thus at the same time to reinforce its main mission, the fight against criminal impunity from universal membership from States.
Desde 2017, se han alzado cada vez más voces contra la legitimidad de la Corte Penal Internacional para enjuiciar y condenar a los autores de crímenes internacionales (genocidio, crímenes de guerra, crímenes de lesa humanidad y agresión). Varios Estados han iniciado procesos para abandonar la Corte a fin de demostrar su insatisfacción en la gestión de las causas judiciales. Gambia, Sudáfrica y Burundi son los países instigadores del movimiento de retirada. Estos países afirman que la Corte no es imparcial porque las causas judiciales afectan principalmente a los africanos. Además, habría impunidad criminal de países occidentales (Estados Unidos, Israel, Reino Unido…) que evitarían la justicia internacional. Mediante un análisis detallado de los textos de la Corte, de un conjunto de literatura jurídica y mediática y de los principios fundamentales de esa Corte, el objetivo del estudio es establecer los elementos básicos del Tribunal que constituyen los elementos unificadores de su legitimidad. Así pues, el estudio se centra en la existencia actual de la Corte, pero también en su futuro posible, a fin de evitar eventuales contestaciones de su legitimidad por parte de los países miembros y, por lo tanto, reforzar su misión principal: la lucha contra la impunidad penal con la adhesión universal de los Estados.
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