Résumé
L’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Soudan, la République centrafricaine, la République du Kenya, la Libye, la Côte d’Ivoire et le Mali: qu’ont en commun ces pays d’Afrique? Malgré une compétence s’étendant à cent vingt-trois pays dans le monde, la totalité des affaires ouvertes à ce jour devant la Cour pénale internationale (CPI) proviennent de situations ayant eu lieu dans ces pays et uniquement ces pays d’Afrique. Le traité constituant la CPI et définissant ses règles de fonctionnement, appelé le Statut de Rome (Statut), est entré en vigueur le 1er juillet 2002. À ce jour, des poursuites ont été engagées par le procureur de la CPI dans le contexte de neuf situations et à l’encontre d’un total de vingt-deux individus, tous reliés à des affaires s’étant déroulées dans ces États africains. L’auteur se penche dans son ouvrage sur ce fait et tente de répondre à plusieurs questionnements soulevés principalement par les États africains et par l’Union africaine (UA) sur les raisons d’une intervention aussi concentrée et fréquente en Afrique. Les critiques selon lesquelles la CPI aurait une «orientation dite tendancieuse» dans les poursuites qu’elle entreprend envers l’Afrique sont-elles fondées? Les actions entreprises par le Bureau du procureur de la CPI sont-elles indépendantes de toutes influences
politiques extérieures?
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