Résumé
En replaçant la création de la Cour dans son contexte historique, les auteurs tentent de démontrer que la Cour internationale de justice a été imaginée et espérée comme une sorte de pierre philosophale du droit international, capable à elle seule de substituer aux vicissitudes de la guerre et au règne de la force brutale, les lumières du Droit et de la Justice. Dépourvue cependant des moyens juridiques nécessaires à l’accomplissement de cet idéal, la Cour a dû composer très tôt avec cette capacité limitée et, sous l’influence combinée des juges et des parties, prendre ses distances à l’égard du modèle mythique, et largement hypothétique, développé pendant la première moitié du XXe siècle, et favoriser une participation moins spectaculaire mais non moins significative au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
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