Résumé
Le droit international est protéiforme, multidimensionnel et plastique. Il est aussi et surtout politique. Dans son dernier ouvrage, David Kennedy, professeur à la Faculté de droit de l’Université Harvard et directeur de l’Institute for Global Law and Policy, retrace les transformations et les mutations qu’a subies le droit international depuis vingt-cinq ans. Il constate que le droit international a abjuré son fondement politique. Juridiciarisation, légalisation et managérialisme : le politique a été évacué par la bureaucratisation et la technicalisation du droit. Kennedy dénonce ces dérives et les effets pernicieux de l’appareillage juridique dont la neutralité et l’objectivité apparentes camouflent des idéologies, des choix et des pratiques. Le droit obscurcit les relations de pouvoir et de domination, les violences, les valeurs et les souffrances vécues. Bref, le droit implique des choix et par conséquent, il peut potentiellement devenir un lieu de contestation politique et d’expérimentation.
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