Au plus fort de la crise des migrants au Moyen-Orient, le déplacement massif des populations est devenu un enjeu médiatique et politique de premier plan. Le vocabulaire utilisé par les médias et les politiques ainsi que le traitement souvent brouillon de ces événements est à l’origine d’une certaine incompréhension populaire face au(x) contexte(s) normatif(s) au sein desquels les déplacements de masse se produisent. Cette confusion est multiple et concerne notamment le champ sémantique applicable (parle-t-on de migrants, de réfugiés, de déplacés ou de criminels?), les obligations juridiques des États, dont celles du Canada, et les connexions multiples liant déplacements de masse et enjeux identitaires, sécuritaires relatifs, entre autres, à la répression de la criminalité transfrontière. Dans quelle mesure ce même discours contribue-t-il ou inversement fragilise-t-il la protection des personnes déplacées? Il s’agira à la fois d’identifier et de questionner les tropes ainsi que les catégories juridiques sur la base desquels nous comprenons et, incidemment, tentons de solutionner ce problème.
Dans le cadre du 84e Congrès de l’ACFAS du 9 au 13 mai 2016, ce colloque vise à sensibiliser et informer le public face aux problèmes politicojuridiques que soulève l’actuelle crise humanitaire et migratoire dans le contexte du conflit syrien. Le Centre sur les droits de la personne et le pluralisme juridique de l’Université McGill et le Centre d’études sur le droit international et la mondialisation (CÉDIM) de l’Université du Québec à Montréal vous invitent à soumettre une proposition avant le 17 février 2016.